Nouvelle collaboration...

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MONTRÉAL - Le site Espace Soccer est heureux d'annoncer une nouvelle collaboration avec l'école de « Soccer Prestige » avec M.Pierre Richard Thomas ancien joueur de l'Impact de Montréal et détenteur d'une « Licence A de l'association canadienne de soccer »...

 

 

 

 

MONTRÉAL -  L'école de soccer prestige qui a comme objectifs de contribuer au développement du soccer au Québec auprès des joueurs, leurs parents et leurs entraineurs mais aussi auprès des institutions. Pierre-Richard Thomas est détenteur de la licence « A » d'entraîneur de l'Association canadienne de soccer, ancien joueur de l'Impact de Montréal. Il a aussi représenté le Canada chez les moins de 20 ans, notamment à la Coupe du Monde U-20 de 1985 en Union soviétique. Il est aujourd'hui directeur de l'École de soccer Prestige (www.soccerprestige.com). M. Thomas est aussi détenteur d'un baccalauréat en sciences juridiques et politiques et est inscrit au tableau de l'ordre du barreau du Québec.

 

 

M.Thomas agira comme chroniqueur au site Espace Soccer et aidera à son développement.

 


 

À quoi ressemblerait le soccer au Québec sans l'Impact ?

Notre nouveau collaborateur Pierre-Richard Thomas signe un premier texte.



                                                Sans hésiter, on peut facilement affirmer que notre sport favori serait beaucoup plus marginalisé qu'il ne l'est encore... De parent pauvre et négligé qu'il était aux yeux des grands médias, tant la presse écrite et électronique, force est d'admettre que la stabilité et la longévité que nous offre la famille Saputo depuis vingt ans a beaucoup fait pour crédibiliser le phénomène du ballon rond à Montréal d'abord, mais aussi dans toute la province. La couverture quasi quotidienne que reçoit l'Impact de Montréal en fait un des trois sports majeurs de Montréal qui n'a pas grand-chose à envier aux Alouettes.

Toute cette attention autour de notre équipe de soccer professionnelle amène d'emblée, deux manifestations principales: l'effet « carotte » pour les joueurs qui rêvent de carrière footballistique et la pression de bien faire qui pèse sur les instances du foot amateur ou semi-professionnelles sous l'Impact. Je parle ici des associations régionales de soccer (ARS) et des clubs et évidemment de la Fédération de soccer du Québec (FSQ).

La pression de faire les choses selon les règles de l'art ou celle de répondre aux attentes ou aux résultats du public (lire partisans) ou encore des prestataires de services, en l'occurrence les 200 000 joueuses et de joueurs, pour la plupart suivis de près par leurs parents. Je remarque que depuis les sept ou huit dernières années, l'atmosphère dans les conseils d'administration des clubs ou associations de soccer est de plus en plus volcanique. La sensibilité des administrateurs bénévoles jumelée à celles des parents de joueurs produit régulièrement des cocktails Molotov qui passent de simples doléances à des guerres de cent jours qui se retrouvent parfois devant nos tribunaux.

Cette volatilité et disons-le, instabilité qui en découlent coïncident avec l'accouchement et l'installation des préceptes de la nouvelle structure de clubs, commanditée par la FSQ et que bon nombre d'acteurs du soccer amateur québécois n'ont pas fini de comprendre ou même de digérer. Est-ce que cette réforme, bien que nécessaire selon moi, aurait vu le jour si l'Impact de Montréal n'avait pas existé ? J'en doute au moins un peu.

L'Impact de Montréal existe aussi pour promouvoir le soccer québécois en plus de l'aider à se développer. Qu'on soit en faveur ou pas de la réforme de structure de club, on ne peut être contre la vertu en tentant de prétendre que la quantité est forcément garante de qualité. En fait, le développement de la qualité (ici on parle de joueurs, de jeu, de résultats d'équipes, etc.) comporte plusieurs facteurs que la FSQ a cherché à réunir dans sa réforme de la structure de clubs. Ce genre de mécanisme prend du temps à mettre en place et à amener à une efficience probante.

Par contre, on peut objectivement constater que l'académie de l'Impact concurrence avec le CNHP (Centre national de haute performance) de la FSQ. La Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) qui en est à sa deuxième saison donne des opportunités supplémentaires aux jeunes joueurs de soccer aux aspirations de haut niveau. On l'a créé pour qu'elle serve de tremplin/étape entre la Ligue de soccer élite du Québec (LSEQ) et la NASL, les USL, et à terme, à la MLS.

Est-ce que les instances et acteurs du soccer au Québec seraient autant sous pression ou à tout le moins, sous la loupe si le soccer n'était pas aussi populaire dans notre province ? Je suis certain que non. Est-ce que le soccer serait aussi populaire au Québec si l'Impact n'existait pas? Je suis convaincu que non. Est-ce qu'une autre entreprise ou entité ou encore mécène aurait relevé le défi si la famille Saputo ne l'avait pas fait ? La réponse à cette dernière question est moins évidente. À coup sûr, elle pourrait faire l'objet d'un prochain débat. À suivre...

 


 

Les Grenadiers débarquent au Québec...

Par Pierre-Richard Thomas, collaboration spéciale (suivez-le sur Twitter @prthomas10).


 

                                                                       Forte de deux résultats concluants et éloquents, voire même surprenants, l'équipe nationale masculine d'Haïti a débarqué en ville pour un séjour de deux semaines afin d'achever sa préparation pour la Gold Cup de la CONCACAF, qui s'est déroulé aux États-Unis du 7 au 28 juillet 2013.

La sélection bleu et rouge a commencé à se réunir à la mi-mai en Haïti. Après quelques jours au pays avec l'essentiel des joueurs évoluant dans le championnat national, la délégation s'est envolée vers la Floride pour être rejointe par les expatriés qui composent environ 60 % de l'effectif. Ces derniers évoluent en D1 ou D2 en France, en Belgique, aux États-Unis, en Roumanie, en République tchèque et en Irlande.

Le 8 juin, les Grenadiers ont subi une courte défaite de 2-1 contre les Espagnols, champions du monde et champions d'Europe en titre. Vous avez bien lu! C'était la Roja d'Iniesta, Piqué, Casillas, Busquets, Fabregas et compagnie, qui étaient de leur côté en préparation pour la Coupe des Confédérations qui se déroule présentement au Brésil. Trois jours plus tard au Brésil, Haïti a de nouveau servi de « partenaire d'entraînement » à l'Italie et gonflée à bloc, elle a livré un nul de 2-2 à la Squadra Azzura, elle-même à quelques jours de défendre les couleurs de l'Europe dans cette même Coupe des Confédérations.

C'est en toute fin de match entre la 85e et la 90e minute de jeu que Saurel sur penalty puis Peguero sur une action individuelle culminant sur un tir brossé décoché de l'intérieur de la surface de but (6 mètres) que les Haïtiens ont littéralement volé, et le match, et la vedette aux Italiens qui alignaient pourtant les De Rossi, Marchetti, Montolivo, Balotelli, El Shaarawy qui, faute d'avoir démarré ce match étaient tous sur le terrain pour témoigner de la surprise, de l'exploit ou du larcin des Haïtiens.

Pour mieux cerner les superlatifs d'émotions découlant de ce simple « match amical », il faut vous faire voyager dans le temps en vous demandant à vous, experts encyclopédiques de statistiques et d'évènements marquants des Coupes du Monde de football, quel a été LE moment de gloire par excellence du football haïtien?

En 1974, au Mondial allemand, incidemment remporté par le pays hôte en pleine consécration du « football total » magnifiée par les « oranges mécaniques » hollandaises du grand Cruyff et de ses acolytes, Krol, Neeskens, Rep et autres. En même temps, le « catenaccio » (c.-à-d. le verrou ou la trappe pour les férus de hockey) des Azzuris fait ravage avec derrière, l'un des plus élégants gardiens de but que notre sport ait produits. Il était doté d'une technique et d'une précision de relance (c.-à-d. dégagements) inouïe. Dino Zoff, le cerbère de la sélection italienne n'a pas encaissé de buts depuis deux ans. Les jambes des joueurs haïtiens s'entrechoquent. Pour eux, le contexte n'est ni banal ni anodin. Il s'agit d'une première participation à une phase finale de Coupe du Monde (et la seule à ce jour), en guise de glaçage sur le gâteau, le 15 juin 1974, ils jouent leur premier match de la compétition contre l'Italie, championne d'Europe en titre, dans le groupe de la « mort » avec la Pologne et l'Argentine.

Dans les derniers instants de la première demie, Pierre Bayonne dégage de la tête un centre de l'Italien Fachetti, qui tombe dans les pieds de Philippe Vobe, qui lance Emmanuel « Mano » Sanon d'une passe en profondeur. Ce dernier soulève tout un peuple déjà conquis à ses talents de chasseur de buts intraitable en mettant dans le vent son couvreur italien et en désarçonnant le grand Dino Zoff d'une feinte subtile suivie d'une accélération fulgurante ponctuée d'un tir du gauche dans la cage italienne laissée déserte par Zoff, au sol et impuissant qui ne peut que constater les dégâts et donc la fin de son invincibilité. Haïti, le petit poucet, retraite au vestiaire sur une avance de 1 à 0 contre le géant d'Europe, voir du monde. Quelle affiche ! Un outrage pour l'Italie qui ne permettra pas une telle imposture. Score final, Italie 3, Haïti 1. Les défaites aux mains des deux autres ténors du groupe, Pologne et Argentine, ont été encore plus cinglantes, respectant la logique et les pronostics, mais aucun Haïtien ou sympathisant du foot haïtien n'oubliera l'épopée féérique de l'équipe nationale le temps d'une période de la Coupe du Monde de 1974 en Allemagne.

Lorsqu'assis devant mon écran d'ordinateur, j'ai visionné sur YouTube le but égalisateur de Jean-Philippe Peguero qui arrachait le match nul à l'Italie au Brésil, j'ai ressenti un grand frisson. Lorsque ce buteur providentiel et opportuniste a enlevé son maillot pour le brandir tout en courant, ivre de bonheur, j'ai moi aussi enlevé mon t-shirt et couru dans mon salon. Heureusement, il n'y avait personne pour me donner de carton jaune. Lorsque j'ai visionné à nouveau le but de Peguero puis celui de Mano en 1974, j'ai trouvé beaucoup de similitudes. En tant qu'Haïtien, ça m'a fait du bien et j'ai eu une pensée pour mon paternel.

Bon! Trêve de chauvinisme et de patriotisme, revenons au séjour de l'équipe nationale d'Haïti au Québec. Quatre matchs ont été au programme, soit le samedi 22 juin contre la formation U-21 de l'Académie de l'Impact au stade Saputo, le mercredi 26 juin contre l'équipe de Mont-Royal Outremont de la PLSQ au parc Beaubien à Outremont, le dimanche 30 juin contre le Royal de Beauport, champion canadien amateur en titre au CEGEP Garneau à Québec, puis le jeudi 4 juillet contre le FC St-Léonard de la PLSQ au parc Hébert.

Au sein de la sélection nationale d'Haïti, on retrouve notamment: Marc Hérold Junior (St-Marc/D1 Haïti), Johny Placide (Reims/D1 France), Pierre Jean Jacques (Nantes et Caen/D1 France), Réginald Goreux (Standard Liège/D1 Belgique), Jean Sony Alcenat (FC Petrolul Ploiesti/D1 Roumanie), Kervens Belfort (Le Mans/D2 France) et Jean Judelin Aveska (Independiente Rivadavia/D2 Argentine).

Le sélectionneur de l'équipe nationale est Antonio Israël Blake Cantero , un Cubain de 45 ans.

Malgré les difficultés inhérentes à l'organisation du séjour d'une délégation sportive de 37 personnes, Messieurs Célésomme Sanélus et Gérald Duverger travaillent d'arrache-pied pour mener à bien le mandat que le président de la Fédération haïtienne de football, M. Yves Jean Bar, leur a confié. Aussi, ces deux passionnés du foot vous convient à supporter la sélection de toutes les manières possibles. Notamment, ils vous invitent à venir applaudir l'équipe nationale en grand nombre lors de leurs quatre matchs.

Toute aide, tout encouragement, tout support, sous quelque forme que ce soit sera bienvenue considérant d'où vient ou de quoi sort à peine le peuple haïtien en Haïti après les deux déchaînements climatiques vécus, il y a, il me semble..., seulement hier et toutes les conséquences néfastes sur l'économie du pays, la santé des Haïtiens, les infrastructures à rebâtir et toutes les vicissitudes du quotidien d'un peuple grandement affecté.

Ces deux fantastiques résultats au cours de la dernière quinzaine, contre les deux finalistes du plus récent EURO n'est seulement qu'une raison supplémentaire pour les encourager à nous rendre encore plus fiers. Haïti, en alllééé!!!!

 


 

 

Notre chroniqueur revient sur la visite d’Haïti au Québec...

Commentaire de Pierre-Richard Thomas (suivez-le sur Twitter @prthomas10).


 

 

                                                                 Pour ceux qui ne l'ont pas su, l'équipe nationale masculine « A » d'Haïti a élu domicile à Montréal du 19 juin au 6 juillet pour peaufiner sa préparation en route vers les États-Unis pour y disputer la Gold Cup. Haïti n'a pas franchi la phase de groupes avec un dossier d'une victoire et deux défaites

Avant de séjourner chez nous, les rouges et bleus se sont arrêtés en Floride et au Brésil pour y affronter, dans cet ordre, l'Espagne (défaite de 1-2) et l'Italie (2-2). Considérant ces impressionnants résultats et avec un regard de profane, plusieurs personnes ont fait le calcul simpliste, voir naïf, que nos modestes équipes semi-pros et l'académie de l'Impact U21 allaient tour à tour en prendre plein la gueule. Il n'en fut rien.

Les Grenadiers ont remporté trois matchs par un score combiné de 6-2 et ils ont fait match nul contre le Royal de Beauport de la LSEQ.

En prenant la précaution d'y aller d'un « sans vouloir manquer de respect à Haïti... » bien senti, quelques-uns de mes camarades, surtout ceux d'origine italienne, m'ont demandé comment l'équipe nationale d'Haïti a pu avoir une telle veine pour affronter coup sur coup l'Espagne et l'Italie ? Cette question m'a amené a gonflé mon titre pour évoquer mon sous-thème, c'est-à-dire ce qu'il faut entendre par « match amical »

Match préparatoire, sans enjeu, intraéquipe, test, d'avant saison, de classement, etc. Mon expérience de joueur et d'entraîneur amateur et professionnel et plus simplement, mon vécu d'être humain me dit que premièrement lorsqu'on joue à un, ne serait-ce « pile ou face » ou « tic-tac-toe », on joue pour gagner, donc pour moi tout est compétition.

N'ayons pas peur du mot. À bon escient ce n'est pas un crime, ni une maladie et ni un fléau pouvant mener à un cataclysme naturel ou à l'apocalypse elle-même. Deuxièmement, le soccer est un sport de contacts, pas comme le rugby ou le hockey, mais il y a forcément et constamment des duels. Il faut en être conscient et l'accepter... ou pas. Collectivement on veut marquer des buts contre l'équipe adverse et on ne veut pas en encaisser. En principe, ce sentiment est mutuel, exception faite pour les équipes qui parfois décident de se contenter de ne pas en prendre ou celles qui s'en moquent éperdument. C'est l'antagonisme indissociable au soccer et à tout sport ou jeu avec opposition. Par exemple, le golf n'en est pas un.

Pour ma part, je peux déjà conclure que l'appellation « amical » dans match amical ne doit pas être comprise au sens littéral. L'important c'est l'histoire du match ou la signification du match. On pourrait aussi demander quels sont les intentions, les ambitions ou les objectifs à atteindre pour un match donné ou encore un tournoi ou une tournée. Les différentes et multiples réponses possibles à ces questions relèvent des préoccupations centrales de l'encadrement d'une équipe, que ce soit au niveau sportif qu'humain. Trouver preneur pour un match amical n'est pas toujours chose facile. Il peut y avoir une kyrielle de considérations, notamment les implications financières, l'endroit et le moment du match, la disponibilité des joueurs, etc. Oui, Haïti a eu une chance inouïe de croiser le fer avec ces deux monuments en route pour la Coupe de Confédérations au Brésil.

Pour nous, observateurs externes à la vie de l'équipe nous ne pouvons que spéculer avec des informations incomplètes que nous arrivons parfois à soutirer au personnel technique. Sinon, fort de nos connaissances du milieu et de la matière, nous nous perdons en conjecture avec des théories que nous voulons savantes, mais qui ne restent que des appréciations subjectives qui valent autant que celles du voisin. Autrement dit, si l'adage qui dit que «  le cœur a des raisons que la raison ne connait pas », il est aussi souvent vrai d'affirmer que les entraîneurs ont des plans pour leur formation que les spectateurs ne connaissent souvent pas. Parfois, au grand désarroi de toutes les personnes directement concernées, les joueurs aussi ne comprennent pas les objectifs de leur équipe et par conséquent, ils ne maîtrisent pas toujours très bien les messages et donc les attentes de leur dirigeant technique.

Nonobstant le fait que l'équipe nationale ne soit pas venue au Québec avec l'intention de passer des 7 à 0 à nos équipes semi-pros ou à l'élite de nos amateurs, je trouve que l'Académie de l'Impact, Outremont, Beauport et St-Léonard ont fait belle figure. Au niveau de l'organisation des matchs, elles ont toutes marqué de bons points. Tout cela est de bon augure pour l'avenir du foot au Québec et sa hiérarchisation. L'Impact est en haut de la pyramide. Elle a déjà mis en chantier plusieurs projets pour améliorer son produit au niveau marketing comme au niveau technique. Il faut espérer que les dirigeants de nos équipes de Première Ligue avec le soutien véritable de la Fédération de soccer du Québec auront le cran, la ténacité et l'endurance nécessaires pour dupliquer les bonnes notes engrangées l'espace temps d'un match « amical » international contre Haïti pour ainsi les appliquer à leurs activités domestiques en championnat et réussir à représenter un échelon crédible sous notre représentant en MLS, l'Impact de Montréal.

 


 

Mondial SoccerTennis de Montréal

par Pierre Richard Thomas / Stade Uniprix les 17 et 18 août 2013


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                                                Les 17 et 18 aoüt dernier Montréal a acueilli un tournoi de SoccerTennis. Six équipes masculines et quatre féminines parmi lesquelles on retrouvait les meilleures formations du monde, comme la Tchéquoslovaquie, la Slovaquie et la Hongrie. En tant que pays hôte, le Canada était aussi représentée chez les femmes comme pour les hommes.

Le tennisSoccer qu'on appelle aussi FootballTennis ou FutNet, consiste en une partie opposant 3 joueurs sur un terrain de tennis de dimension du double recouvert d'un gazon synthétique. Ces trois joueurs combinent à la manière du volley ball sans pouvoir utiliser les bras pour prendre en défaut l'équipe adverse. Le filet est à la même hauteur que pour le tennis traditionel, soit 1,10 m.

Dès les premiers échanges on constate rapidement que les rôles de chacun sont très définis. Il y a le serveur. Les deux autres ne servent pas contrairement au système de rotaion du volley ball. Il y a le passeur qui met l'attaquant en bonne posture pour « smasher » en usant de la technique du « aki ». Enfin, il y a le « smasheur », une sorte de « power forward » comme au basketball qui termine les attaques et qui est le 1er bloqueur en défensive. Vous aurez deviné que c'est souvent le plus grand des trois et celui qui démontre la plus grande flexibilité pour lever la jambe au-dessus de la tête.

L'agilité, la vivacité, la technique de haut niveau sont les principales qualités à maîtriser pour avoir du succès. Les joueurs n'ont qu'une seule touche pour se transmettre le ballon et un seul bon à chaque fois que l'objet du jeu traverse de leur côté du filet.

J'ai eu l'opportunité d'assister à la victoire sans appel de la République Tchèque sur le Brésil en féminin puis du côté des hommes, j'ai vu le gain serré des français sur la Hongrie, celui de la République Tchèque sur les Coréens. Ces derniers mettent beaucoup d'ambiance, notamment par leur serveur avant chacune de ses mises en jeu. J'ai aussi vu les slovaques battre les français.

Comme pour le tennis de table il m'apparaît évident que ce sport en est un d'attaque. Toutes les équipes jouent en fonction de préparer un coup offensif décisif. Habituellement c'est une question de force du coup qui envoie le ballon de l'autre côté du filet. Parfois c'est plutôt une feinte de frapper en force suivi d'un amorti en imprimant de l'effet au ballon avec la partie des lacets ou encore avec la semelle. L'action est donc constante et les gestes accrobatiques nombreux.

Je n'ai pas eu la chance de voir les équipes canadiennes mais je suis certain qu'il ont dû en avoir plein les jambes. Le FutNet est un sport pour fins techniciens. En général, la technique n'est pas la 1ère qualité des footeux canadiens. Par conséquent, je m'attends à une 5e ou 6e place sur les six équipes masculines et à une 3e ou 4e place pour les femmes.

En tant qu'ancien pro et formateur, je pense que cet évènement est une occasion unique de faire découvrir aux joueurs, entraineurs et tout autre personne intéressée par le développement, les bienfaits à tirer de l'utilisation abondante d'un tel éducatif à l'entrainement des joueuses et des joueurs de chez nous. Pour ma part, tous mes éléves en entrainement privé ainsi que tous les joueurs du club où j'œuvre comme DT que j'ai croisé avant le tournoi ont été encouragé à se rendre voir ces matches, surtout que l'entrée était gratuite pour la journée de samedi en entier. Avec des règles adaptées à leur niveau, je pense que les U8 devraient débuter ce sport/exercice/jeu/éducatif. On dit qu'il existe depuis près de 100 ans mais, malgré la redondance, je souhaite longue vie au Tennis Ballon.

Certains des joueurs que nous avons pu voir dans cette compétition évoluent dans des ligues semi-professionnelles en Europe. Donc, c'est possiblement une option supplémentaire pour nos joueurs les plus ambitieux.





Coupe ou Championnat ? L’ « être ou ne pas être » du ballon rond…

Par Pierre-Richard Thomas (suivez-le sur Twitter @prthomas10).



                                               Laquelle de ces deux compétitions majeures revêt le plus grand prestige? Lequel de ces deux grands objectifs de la saison d'une équipe élite du Québec a le plus d'importance? Quel vainqueur est le plus significatif ou le plus méritant du titre de la meilleure équipe provinciale de l'année, le premier de la ligue/championnat ou le gagnant de la coupe? Une fois cette dernière réponse trouvée, qui devrait-on envoyer au championnat canadien, la meilleure équipe de l'année ou le lauréat de la coupe, peu importe qui c'est?

Beaucoup de questions, c'est vrai, mais elles m'apparaissent toutes pertinentes et incontournables. En quête de consensus comme point de départ, je me permets d'énoncer une prémisse qui affirme que les joueurs québécois, les personnes qui les encadrent et toute personne du Québec qui s'intéresse de près ou de loin aux performances et résultats de nos clubs de soccer sur la scène nationale souhaitent la victoire ultime, une médaille d'or.

La Coupe du Québec est notoirement reconnue comme la plus ancienne forme de compétition du Québec. Elle est donc prestigieuse et attire l'attention. La formule préconisée par la Fédération de Soccer du Québec (FSQ) pour conclure cette épreuve culmine lors du long week-end de la Fête du Travail au début du mois de septembre, moment durant lequel les demi-finales et les finales sont disputées pour toutes les équipes des catégories U-14 à vétérans (+35 ans) filles et garçons, femmes et hommes.

Le bourdonnement qu'engendre l'évènement qui se tient souvent dans une enceinte unique est très attrayant pour les commanditaires. Au Québec, voire au Canada, les bailleurs de fonds se font convaincre plus facilement avec des critères de mesures qui se chiffrent en termes de visibilité et de personnes qui sont touchées par leur publicité. Donc l'achalandage est le nerf de la guerre.  Assurer un suivi conséquent au cours d'un championnat qui s'étire sur plusieurs mois à toutes les semaines et sur différents et nombreux terrains a beaucoup moins de chance de trouver preneur. En ce sens, il faut reconnaître que la FSQ ne fait pas fausse route. Par contre, ce n'est pas là que le bas blesse.

La formule utilisée pour la coupe commence par un tirage au sort savant qui résulte en un jumelage d'équipes issues de la Ligue de soccer élite du Québec (LSEQ) exclusivement. Certaines formations ne démarrent leur parcours qu'au deuxième tour. Indépendamment du moment qu'une équipe entame la coupe, cette dernière est jouée sur un match seul et à travers une succession de rondes programmées à toutes les quatre ou cinq semaines pendant ou parallèlement au championnat. Par conséquent, il se pourrait que la meilleure équipe du championnat soit éliminée de la coupe dès la première ronde. Le problème à ce niveau réside dans le fait que la multiplication et la disponibilité des terrains synthétiques extérieurs permettent aux dirigeants de la LSEQ d'allonger la durée du championnat, ce qui, à ma connaissance est un vœu pieu depuis nombres d'années pour tous les acteurs du soccer dans la province sans exception. On commence tôt début mai et on finit plus tard début octobre.

Les conséquences pour le championnat après l'identification de notre représentant au championnat canadien sont catastrophiques. Mon utilisation de ce qualificatif démontre mon côté conservateur qui n'est vraiment pas une dominante chez moi dans ce domaine. Je vous relaie quelques constatations dont au moins une provient de mon fief, le FS Salaberry. Une vraie hécatombe !

Premier cas, 11 septembre 2013, FSS U18 masculin AAA (meneur au classement à ce moment) affronte Centre-Sud, troisième au classement. C'est l'avant-dernier match de la saison, Centre-Sud a gagné le match aller 2-1. Est-ce normal que FSS les battent 12-0? Un de nos joueurs a inscrit huit buts. À ma demande, mon homologue m'explique que de ses 12 joueurs présents, il y en a trois qui ont été appelés en renfort, donc surclassés. Les réguliers absents sont accaparés par leur équipe scolaire secondaire ou collégiale respective. Cet état des lieux amène d'autres questions, comme si on n'en avait pas déjà assez...

Deuxième cas, le 29 septembre 2013 alors que Boisbriand et Blainville jouent un match de PLSQ.  Le match qui a démarré à 11 joueurs vs 9 ne durera qu'une mi-temps. Un des joueurs jouant normalement en première division régionale a été appelé en renfort le matin du match. Un autre joueur de l'équipe adverse a préféré participer à la finale de la ligue haïtienne chez les plus de 35 ans.

À l'époque, mes congénères et moi avions l'habitude de systématiquement snober les ligues communautaires et les championnats scolaires parce que la qualité de l'encadrement et/ou le niveau de jeu étaient très en dessous de celui de la LSEQ. Depuis, ces entités ont progressé à plusieurs égards et forcent donc le respect et suscitent un intérêt de plus en plus marqué chez les joueurs et aussi chez les parents des plus jeunes (sec. I à III) car ils trouvent dans la structure scolaire des avantages sous forme d'allègement logistique. En d'autres mots, ils n'ont pas à faire autant de taxi.

Peut-on empêcher le progrès ? Peut-on être contre la vertu ? Poser la question, c'est y répondre. Lorsqu'on n'avance pas, on stagne. Certains diraient même qu'on régresse, surtout si d'autres progressent. L'Académie de l'Impact pousse dans le dos du Centre national de haute performance (CNHP). Les ligues récréatives, communautaires ou privées mettent au défi la capacité des clubs à retenir leurs joueurs de 18 ans et plus. Les équipes/programmes universitaires avec leurs moyens généreux hypothèquent de plus en plus l'étoffe des équipes élites, surtout à partir de la mi-août.

La multiplicité et la diversité des formes de soccer ou de football n'a pas pris naissance au Québec ou au Canada. Ce phénomène est global : soccer traditionnel, futsal, soccer-tennis, beach soccer, jorkyball, football avec bandes, amenez-en... Il faut donc être proactif, se regarder dans la glace, démontrer un peu d'ouverture d'esprit pour rester compétitif.

Ce n'est pas de mon cru mais j'endosse tout à fait la proposition d'un collègue compétent et méritant, acteur lui aussi du soccer au Québec et qui m'a filé l'idée qui suit : Pourquoi ne pas arrêter le championnat une semaine plus tôt, soit à la troisième semaine de septembre. Cela permettrait de tenir un match de barrage entre le vainqueur de la Coupe du Québec et le premier au classement de la saison régulière? Évidemment, s'il s'agit de la même équipe, le match de barrage n'a pas d'objet. Ainsi on pourrait au moins accroître l'intérêt pour la ligue et éviter/diminuer le nombre de défections en masse qu'on vit actuellement. Surtout, on s'assurerait que la meilleure équipe sur toute la saison se retrouve au bout du processus.

Est-ce le terrain qui dicte les décisions administratives de soccer au Québec? Est-ce que le développement (on pourrait aussi écrire le bien-être de l'athlète) du joueur et de la joueuse est placé en avant de tout, au-dessus de tout ou au centre de tout? Un sujet juteux que je vais finir par coucher sur papier.